"L’arme préférée d’Israël pour mener sa campagne mondiale de délégitimation de ses détracteurs est la définition ad hoc (working definition) de l’antisémitisme, que la International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA) a adoptée en mai 2016. Comme l’ont souligné de nombreux commentateurs, avocats et spécialistes de l’antisémitisme, cette « définition » est mal rédigée, incohérente, désespérément vague, vulnérable aux abus politiques et totalement inadaptée au but affiché. Elle ne satisfait pas à l’exigence la plus élémentaire d’une définition, qui est de définir. La définition de base, deux phrases vides de sens, ne mentionne pas Israël par son nom, mais pas moins de sept des onze « exemples contemporains d’antisémitisme » qui doivent servir d’illustration, se rapportent à Israël.
Comme on pouvait s’y attendre, l’un des éléments de la mise en accusation d’Albanese est sa vive critique de la définition de l’IHRA et son appel à l’Union européenne pour que celle-ci réexamine et reconsidère son approbation et son utilisation de cette définition. Elle a souligné que confondre la critique d’Israël avec l’antisémitisme conduit souvent à accuser d’antisémitisme des groupes de défense des droits humains, alors qu’en fait ils expriment à l’égard de la politique israélienne, des préoccupations légitimes et fondées sur des preuves. Citant Kenneth Roth, l’ancien directeur exécutif de Human Rights Watch, Albanese a écrit sur Twitter qu' »une telle formulation dégrade également le sens de l’antisémitisme et affaiblit la lutte contre celui-ci ». "
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